Affichage des articles dont le libellé est Lydie Salvayre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Lydie Salvayre. Afficher tous les articles

mardi 28 septembre 2021

ROMAN : Rêver debout, de Lydie Salvayre, L’AVENIR DE L’EXISTENTIALISME


Lydie Salvayre




Poème de la foi : la communication par la lecture.


Le principe de la lecture de Don Quichotte est simple et tient en un syllogisme :


Don Quichotte a une âme.

Or, l’âme existe.

Donc, don Quichotte existe.


Peu importe que ça soit faux, cela marche avec le roman.


Miguel de Cervantès a élevé l’écriture au rang de pure création littéraire. Il est le père de tout existentialisme littéraire. 


Lydie Salvayre l’a compris. 


Nul avant elle n’avait montré qui et où était l’incarnation du saint esprit depuis la venue de Jésus. Cervantès est le premier écrivain classique, honnête homme, depuis ceux qui ont écrit les quatre évangiles. Mais Cervantès le confesse habilement : il ne comprend plus sa créature. Elle prend rapidement son indépendance, vit et meurt, avant de régner à la gauche du saint esprit — jusqu’au roman de Lydie Salvayre. Il y eut, après Cervantès, des hommes droits qui furent écrivains gentilshommes. Deux, ou trois en réalité, jusqu’à la création de Lydie Salvayre. Après elles, d’autres viendront, femmes et hommes. Il existe beaucoup, beaucoup de mystères dans les livres. Tout lecteur de don Quichotte me comprendra. Toute lectrice me comprendra.


Lien vers la page de l’éditeur