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jeudi 4 mai 2023

Dons de soi

 

La Tour de Babel, Pieter Brueghel l’Ancien, 1563


                                    


                                  Dons de soi



    Des maisons… des maisons à démolir la vie

    La vie de la parole et la pensée, l’amour

    L’amour de notre mère ! Or, à partir des mots,


    lire, en l’esprit, en l’âme, à lèvres, quelle envie,

    qui résisteront à la mort, pour voir le jour !

    Avec patience et ironie, doux et amers jumeaux,


    nous saluons un métier, passeur d’humanités 
     
    Venez nombreux, juste chanter, en mots de France  
    Le monde entier est invité, sauf notre Enfance 
    
    D’ailleurs, traduire est un grand métier, sous-payé…

 

    

 

Ondées de printemps, poésie…

Albert Einstein, 1951.

Chacun sa langue !



La poésie artificielle


La poésie est un art difficile

J’ai beau y faire, une autre est plus subtile

Elle en reprend, j’ai l’air d’un demeuré 

La poésie est un art de taré


La poésie est un monde en sabots

Près des vaches, des sols, pas des robots

On est resté des humbles cultivés

Réveille-toi, nous sommes arrivés


La poésie est une artificielle

C’est chacun pour sa peau, la tienne est belle

Attendez-vous à perdre en société 

Brutal, factice, armé, l’art est dicté




Êtres privés de lumières

Cela commence par la honte

et la méchanceté des mères,

des pères, des enfants, il monte

un océan d’obscurité 

pour cacher la vulgarité

Êtres privés de la parole

privés d’enfance et de l’école




Discourtois


Ton discours, toi, c’est nul

C’est mon discours qu’a eu l’

assentiment des pairs

Le meilleur c’est mon père !

Être reçu, c’est long

Fais plus court, toi, sinon

ce serait différent 

du normal que je vends




mardi 4 avril 2023

Poésie ~ Le Bouton



 Une idée de ces jours passés récents. Difficile à exprimer. 



Ils liquidaient l’affaire.


Ils l’étaient, visionnaires.


Lorsque revint la guerre,


Ils étaient prêts, nos frères.


Alors, quand on appuie sur un bouton,


on doit faire attention. Attention !


Alors ? Qu’est-ce qu’ils foutent ?


On a beau appuyer, c’est niet, kaput.


Mais alors, on va avoir l’air con !


Ils auront des raisons, ces gens mignons.


Hein ? Quoi ? La… poésie ? Qui sauve ?


Mais justement, tu sais. Cela, tu sais, LOVE.


Ah ! Ah mais ouais ! Okay ! On en parle ?


Et moi - mais moi @David - au nom de Charles,


je lis Arthur Rimbaud, Baudelaire et remoi, 


pour ma maman, Maman ! et pour Quelqu’une, toi.



J’ai cru comprendre cela, j’ai pu me tromper…


C’est amusant, maintenant, à peine. Pas rompez. 


(Attention : 👋🏼 restez, vous)-(aux guerres : pars en paix !)




Adresse (à des diseurs)

                                   



Maintenant sur terre,

Iels auront de quoi faire !

Voilà de tradition. Rayons,

et rions, de sentiments mêlés… (e muet !)


8:28




vendredi 31 mars 2023

Stabilo Boss

 


N’importe quoi, poème de David Rolland
🎶 Tiki Horizon, musique de Patrick Warren
Bruitages : David, avec iMovie for iPad, Apple
Images : n’importe quoi, via Google Images

samedi 18 mars 2023

En plein ciel


Amis d’amour


Toi mon amour, lis ce poème
sur toi et moi, et sur ce thème 
ses confusions et ses erreurs
nous reprendrons ces mots en chœur

je t’aime infiniment, je t’aime

Mais dans le blanc, quelqu’un soupire :
l’amour perdu... qui va l’écrire ?
Pour ce péché originel
dont la beauté viendra du ciel

je t’aime au-delà du désir

On nous crut gangsters en cavale
les derniers de Neandertal
deux fous anciens dans les mémoires
aux premiers jours d’une autre histoire

chasseurs du temps, vainqueurs du mal

Va mon amour, dis ce poème
autour de toi, et s’il essaime
nous renaîtrons d’autres amours
nous serons unis pour toujours

je serai cet ami qui t’aime


Transparent



Je ne dis rien qui vaille

à tous ceux qui travaillent 


Je ne parle pas pour eux 

Je ne suis qu’un amoureux 

qui ne va nulle part 


qui ne va nulle part 

sans poser son regard 

sur la beauté d’un trait 

sur la beauté d’un mais 


parce que je me souviens 

d’une ou deux que j’aimais 


parce que je me souviens 

d’une qui m’aimait bien



2018



Comme un jardin fleurit



J’ai besoin de repos

Si tu ressens

toi aussi

la même chose

si mon appel trouve un écho

partageons ce repos

J’aurai alors

de toi

l’heureux présage d’aimer

rivé 

au plus fragile endroit

du bonheur

d’être rien l’un pour l’autre qu’une heure assagis

comme un oiseau nourri par un enfant

par le vœu de la Terre

par la tendre vertu 

qui fleurit les jardins



Poème social



Je suis des galeries, sur Instagram, 

où nulle part en vue mosaïque 

je ne peux deviner à quelle saison 

les photos correspondent…


Et je me dis 

que je suis nul, 

qu’ils sont si doués, 

que les ciels bleus ou gris me trahissent… 

Qu’à trop peu voyager je me lasse,

que mon image s’amenuise,

que j’ai encore tout raté


Alors, amer, je pense 

aux prochaines élections,

au parti de transition

qui devra faire autrement

pour m’offrir des vacances

près de tous ces gens

qui sont d’une autre condition

plus aisée que la mienne,

mais cette idée m’aliène

en attendant leurs parutions…

Est-ce que toi aussi

tu suis des galeries, sur Instagram, où nulle part en vue mosaïque tu ne peux deviner à quelle saison les photos correspondent ?

Nébuleuse de la Carène
Image : NASA’s James Webb Space Telescope


Beaux esprits

 Des relations sans esprit, c’est un tel dommage
Être chez moi avec l’esprit, c’est de mon âge
 Ainsi trouvés, je vais mieux, j’en suis là
On ne permet pas trop, en société, cela




Socialisme : religion sociale sans lien.



Religion socialeÉchecs récents, en profiter pour rebondir ; échecs anciens, un grand rebond pour les guérir.



LETTRE MORTE



Une lettre sans voix 

par erreur adressée

revint encore une fois 

à son auteur pressé

Mais il mit cette fois 

un mot sur une chose

qui le turlupinait

qu’il retourna cent fois

et qu’il retravailla

tant de fois qu’à la fin

il eut trouvé sa voie

la voie qu’il recherchait

la chose qui manquait

le mot le plus parfait


Tout fier de sa trouvaille

qui l’avait épuisé

il envoya sa lettre

une lettre sans voix

qui arriva ma foi

chez un curieux lecteur

un curieux liseur

un curieux dénicheur

qui prit le temps de lire

d’entrer avec lenteur

peut-être à contre-cœur 

dans le vif du sujet...


Jusqu’au jour où le pire

arriva chez l’auteur

qui attendait sa lettre

la lettre qui rend fou

fou de joie de connaître

l’instant de vérité

l’instant de parité

l’instant décacheté

l’instant tant attendu...


Mais il fallut admettre

à notre épistolier

cet esprit d’escalier

à ce pauvre amateur

ce laborieux chercheur

qu’une lettre sans voix

une lettre sans poids

quel qu’en soit le motif

n’a qu’un but évasif

qui peut rester sans suite


Parce que le mérite

ça ne s’invente pas

parce que le mérite

ça ne s’exige pas

parce que le mérite

ça ne s’invite pas

Là où ça se décide

il faut être lucide


et une lettre morte

peut prendre tout son temps  

jusqu’à la délivrance


comme un mère avorte

jusqu’à la renaissance


comme une œuvre se porte

avec un peu de chance

mais ça prendra du temps


on va de porte en porte


inévitablement


indéfectiblement 


inexorablement


jusqu’à la réception 



Août 2019