Affichage des articles dont le libellé est poésies. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est poésies. Afficher tous les articles

vendredi 17 mars 2023

Saynètes, maximes, moralités hivernales




J’aurais voulu être un lecteur, voire un bon, un liseur
Mais ces choses profonds ne se rattrapent pas


J’aurais voulu être un jeune initié au sexe

Mais ces peaux de zob-là ne se rattrapent pas


J’aurais voulu savoir lire avecque mon sexe

Mais ces gauloiseries ne se rattrapent pas


J’aurais voulu devenir éditorialiste

Mais ce sévice-là ne se rattrape pas


J’aurais voulu récupérer l’instant des verbes

Mais au commencement était le verbe PAS


Il y a des choses qui ne se rattrapent pas

Je dois m’y résigner, je ne trompe que moi



Je ne dis pas que, dès l’abord,

ils veuillent le mal, ils l’abhorrent


Il faut voir comme ils grattent, ils grattent

Maintenant, on leur a dit et ils l’ont bien senti,

il ne suffit plus d’expier le sous-humain

sur un ou deux lointains politiciens


— En société, d’autres crâneurs, leur servent d’expiateurs —


Minorité dans une vie normale,

Sûrs de leurs jugements, 

sans plus, banal

ils ont le tic, le caractère socio-antipathique


Il se transmet, devient assez collant

pour se perpétuer, dans la conscience humaine,

la seule et belle, et cætera : 

la connerie, sans la haine



Aux éditions Leclerc, Carrefour et Géant 

je vendrai mes livresques Pensées du néant 

Des Mémoires suivront, dans le grand opuscule

Comment l’on devient un auteur majuscule



Il était donc rentré chez lui

Ils avaient réussi 

Ils avaient eu ce qu’ils voulaient

C’était très laid


Ils avaient cependant compris

à leurs logis,

spectateurs télé du journal,

que leur goût était sale


Il ne fallait pas être soumis,

on le leur avait dit,

à l’opinion qu’on prête aux autres

envers les nôtres


Ah bon se dirent-ils, vraiment ?

C’est très intéressant 

On n’avait pas vu sous cet angle

nos vains triangles


C’est donc permis de compter jusqu’à quatre !

Et la marâtre

méritait mieux, voilà qu’elle est grandie

ici-bas et au paradis


Soin au réveil après la sieste

Nous aimerions vous remercier pour le reste




jeudi 23 février 2023

vendredi 18 novembre 2022

ÇA VA Ouï ! ^hi-ha^


ÇA VA

Ouï ! ^hi-ha^







Il faut savoir que les Allemands eurent des très grands musiciens 

Sauf un


Il faut savoir que les Allemands avaient des grands gouvernements  

Sauf tant 


Il faut savoir que les Allemands ont eu des très grands philosophes  

Ô Tof


Il faut comprendre quelque chose sur ce qui leur donna des choix 

De choix


Il faut avoir déjà compris des choses que tu as appris 

Petit


Il faudrait prendre trop de temps pour t’en priver pour des idées  

D-Day


Il faudra expliquer la vie à des familles qui ont perdu 

La rue


Il faut somme toute être grand comme un amour si mal aimé 

Camé


Il faut apprendre à exister pour me trouver en te cherchant 

Patient


Il faut il faut évaluer la vérité du Bon métier 

Pitié


Il me faut l’avenir entier et ta confiance et ton amour 

Toujours


Il faut doit-on le répéter oui et non peut-être pas trop 

Au trot


Il faut t’avouer que je réserve retour et éternel poème 

Du même...


   Il faut apprendre à boire aussi madame pour être comme lui

Cuits

 

Qui paie un coup à boire dans l’histoire c’est Jésus, c’est Dieu

C’est eux…                   

 


athées morts 

avant l’aurore

...


🌀 Je ne sais pas. Mais du moment qu’iels sont morts ensemble, ça va.


Ces religieux, pardon, iels, n’ont même pas reconnu, je crois bien, 

les chrétiens.







dimanche 13 novembre 2022

Proème de paix




Chacun son genre dans le genre de chacun

Je sors avec ma sœur, pas celle du cousin


Je prie contre nous tous contre Monsieur Macron

Président, mon combat, c’est des camps d’attention


Quant à vous, Andrea, de votre condition,

le problème, inchangé, c’est la réputation 


J’en partage un esprit, un bien et du commun

C’est d’un accord moyen dont je nie le besoin


Le 13 novembre 2022, David Rolland, 19h00.


mardi 8 novembre 2022

Aux Amours Inconnues

MARTIN SCHONGAUER, RETABLE DES DOMINICAINS, NOLI ME TANGERE (DÉTAIL), 
VERS 1480 - MUSÉE UNTERLINDEN, COLMAR


 

Ils changeaient l’auteur

Ils changeaient l’artiste

Ils faisaient leur beurre

Ils sentaient, l’œil triste

Ils allaient en piste à un train de malheur

Ils changeaient la vie

Pas en amis, sans fleur

On leur avait promis qu’ils n’étaient pas racistes

Ils sentaient leur mérite, au creux des cons sexistes

Ils auraient pu s’intéresser au livre, aux nihilistes,

Ils honoraient tant de morales, féministes,

Peut-être Jésus-Christ, un jour, mais pas fascistes

Tu peux compter sur moi, je suis en conversion

À leurs bonnes leçons

Je prends du mal ce qui est bon

Presque tout ce qui fait tenir bon la baraque

Nul n’est parfait mais on se perfectionne, on est des cracks

Parfois on changerait, croit-on, mais non

On croit parfois, avant d’y être, et belle, au pied du bon


 



lundi 7 novembre 2022

Les éditeurs anonymes

Louis-Ferdinand Destouches, en 1932, dit « Céline » par pseudonymie, nom de plume.




















Ils sont partis, avec leurs ia

Fêter, d’ici-bas, la promesse

Ils vont vivre près de notre Papa

Ils avaient tous un Sparadra,

Leurs paradis pour sept jeunesses, 

La paix c’était donc aussi là, Papa



dimanche 6 novembre 2022

Le parti reposé du Surhumain





— La prose nuit, sans que je m’en étonne.

— Le métier manque à tous, qu’il me pardonne.

— Vous vendre un titre ? Au lieu de mon recueil ?

— Si nobles diplômés, prenez le deuil…






lundi 12 septembre 2022

Henri M.

Henri Meschonnic, poète et critique (1932-2009)



C’est agréable de lire Henri en

Meschonnic particulièrement

Le bon transmetteur qui est en vous

parle au lisible en convoquant les fous


8:08


 

samedi 19 février 2022

L’hémistiche

Charles Baudelaire (1821-1867)


Si je tenais un bar, ce serait L’hémistiche
Des poètes parfaits, il deviendrait la niche

Nous boirions de nos vers librement le nectar
La règle d’or serait : PAS DE BRUIT DANS MON BAR

Tout vers cassé serait envoyé au pilon
ou sitôt refondu dans le petit salon

Les prosateurs seraient bienvenus au comptoir
où l’on sert l’eau-de-vie Esprit du réservoir

Tout poète assoiffé, pourvu qu’il soit sublime,
aurait un vers gratuit, le vers d’eau et la rime 


dimanche 30 août 2020

Quatre vérités




Dieu respire les athées. Voici le mystère : Dieu expire les athées, d’où leur confusion sceptique, puis il les inspire, mais ces incorrigibles méchants ne le disent pas, ils ne le savent même pas. Ils sont le souffle cosmique qui insuffle à Dieu le culot de créer encore. Oui, les athées sont l’air que Dieu respire, et personne ne le sait.

Dieu boit les croyants. Pas jusqu’à la lie. La lie des croyants, c’est leurs croyances, mais Dieu n’en veut pas, il ne boit que la foi. Les croyants désaltèrent Dieu, leur fraîcheur lui est agréable. Dieu est plus créatif lorsqu’il a bu, ses capacités sont maximales et il ne déçoit jamais lorsque il a bien bu. Les croyants sont l’eau que Dieu boit, les plus mystiques sont même le vin qu’il débouche pour les grandes occasions. 

Dieu ne mange pratiquement jamais, comme les ascètes et certains fakirs. La seule fois où il a pris un repas, c’était avant de créer le monde, il a tout rendu et c’est ce qui a créé le monde. C’est pour cela qu’en respirant et en buvant, Dieu se suffit et suffit au monde, qu’il continue de créer. C’est pour cela aussi que ce n’est jamais pareil, tout en gardant un air de déjà-vu. 

Dieu rêve des animaux et des plantes, lorsqu’il dort. Les animaux et les végétaux sont le repos de Dieu. Les animaux le laissent tranquille au moins, ils font leur vie sans le déranger. Il trouve le calme dans la nature, qu’il a d’abord créée pour eux, et il attend de nous que nous respections leur silence et leur propriété. Les humains sont un souci permanent pour Dieu, il aimerait bien que ce soit réciproque, alors parfois il boit un grand coup et il soupire en s’endormant.