Affichage des articles dont le libellé est tradition. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est tradition. Afficher tous les articles

mardi 12 août 2025

Tradition et nature


La Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE)

Imaginez la tradition. La tradition s’établit, se transmet ; la tradition trouve des nouveaux maîtres pour l’asseoir et la transmettre. D’abord, peu importe la teneur de cette tradition. Admettons que ce soit une part de l’école. Admettons ensuite que ce soit l’accueil à l’école et l’apprentissage, dirigé, de la lecture. Une tradition peut perdurer des années, des dizaines, des centaines d’années. Ainsi, ceux qui auront été formés à cette tradition et, qui plus est auront été choisis pour la perpétuer dans l’apprentissage, auront tendance, conditionnés par la tradition et une certaine norme, à reproduire les facteurs, les degrés de mise en condition, les conditions et les caractéristiques de cette tradition – admettons donc : école, accueil, apprentissage, lecture, puis formation.

Qu’un État se constitue autour et décrète ça ou ça obligatoire ou ceci, bref : restons-en à la tradition dans sa volonté.

Il est probable qu’on obtienne au bout de plusieurs générations des personnes conditionnées, c’est-à-dire des agents étatisés pour cette tradition (étatisés, autrement dit dénaturés). 

Admettons alors que la tradition fût et soit autoritaire, peut-être violente, dominatrice, de surplomb, comme un adulte de grande taille surplombe un petit enfant ; et admettons que la pauvreté autour, majoritaire, accepte cette condition obligatoire ou jugée favorable, telle une faveur ; malgré un déséquilibre, puisque gagner sa vie était dur, l’est encore, dans bien des cas.

Qu’obtient-on après des générations, des années, des dizaines d’années, des centaines d’années à ce régime ? Je le disais : une espèce étatisée à cette tradition.


Admettons que c'en soit : lire, l’accueil à l’école, l’apprentissage, la disposition à la formation et, en sus, la recherche par cette école de ceux qui suivront pour former de nouveau à cette tradition dans cet État, des fonctionnaires, des agents étatisés, conditionnés, dénaturés peut-être, pour la reproduction de cette tradition. Cela n’est pas directement admis ni affiché, revendiqué à l’entrée ni au cours de la formation et de la tradition, mais c’est une réalité.


Que peut devenir une espèce conditionnée sur des choses pratiquement vitales, telles que la présence, le suivi, l’apprentissage, la lecture, le destin ? Que peut devenir une espèce ou une part de cette espèce, si elle est conditionnée par une tradition qui, admettons-le, serait dominatrice, autoritaire, de surplomb, peu étudiée, mais devant être efficace car par la force des choses ? Comme si ce qui est réel (c’est une force) devait absolument correspondre à quelque chose qui soit rationalisable, à peu près, peu importe comment, il y a plusieurs façons : bien ou mal, au-delà, en-deçà. De toute façon, on parle d’étatisme, donc de force et de puissance qui est capable de ranger, de faire plier, de ployer, d’employer et de contraindre qui n’est pas assez prévenu, éduqué, à contester ; ce qui peut très bien se faire en droit. 


On aboutirait peut-être à des générations de comédiens, du théâtre : theatre 

Si hater           À poil at hair  Si À l’air at air At her à elle              À taire, à passer sous silence   À terre, au sol     À Terre, terrien


Theatre, un théâtre… et ça correspond exactement à la plupart des façons d’agents étatisés, tout théâtraliser. Mais à supposer que ce soit devenu une seconde nature, et à peine délibérée, si on compte des générations, des dizaines d’années, des siècles… cela est très probable. Dénaturés. Pour l’accueil, pour la lecture, pour la disposition, pour la présence, pour le cursus, pour la suite, pour la formation et pour la vie de tous les jours. « Lisez, lisez »


À supposer que rien, ou si peu, qui dispose à lire, à suivre, à bien suivre ou à ne pas suivre, mais à se disposer à être formé en apprentissage ; à supposer que rien ou si peu, au fil de siècles, n’ait été correctement effectué par l’étatisme ; alors on peut craindre, sous la contrainte, que ce soit des générations de comédiens qui fussent, qui soient formés à grandir avec l’école ; or il semble que la grandeur et grandir soient encore de peu d’observance dans nos conditions d’État.


Le savoir permet une condition de surplomb. Peut-être, on peut l’imaginer, mais c’est surtout du recul face à soi-même, soi-même aussi bien seul qu’accompagné. 

dimanche 20 novembre 2022

La condition du livre

Socratefresque de l'Antiquité tardive
musée archéologique d'Éphèse.


Il y a, il y eut, de ces mensonges… ivres…

de folies… Mensonges qui déplaisent OU PAS… 

à tort, ou pas… d’accord, mais bon, PAS à PERPÈTE !

Je vous en promets, moi, des livres,

à une condition, deux points d’honneur : les vivre !

On reste tous en vie, c’est déjà pas trop mal…

Il y a beaucoup mieux à respecter, aimer.

J’appelle les valeurs, adéquates, « fatales » :

Elles portent ce nom pour vivre et s’exprimer.

La vie est plus fatale qu’un désir de prendre.

La vie prend le meilleur, presque tout, pour s’apprendre.

La vie, avant, après, se vit dans le présent.

Elle endurcit sa cause, on lui doit ces instants.

Qui suis-je pour juger ? a dit François, du Vatican.

François est Pape, il lit les livres pour Jésus, vivant.

À tous ces livres, de tous temps, on a donné

le peu qu’on sait, c’est tout… pour du vrai, étrenner.