samedi 18 juin 2022

MÉTACRITIQUE : CRITIQUE DES CRITIQUES. De la réception nouvelle de l’ego idéalisme.



Exposition :

La poésie ne peut accueillir toute l’arrogance inculte et moralisatrice de France, à l’heure où sa destinée principielle émerge en vertu de l’imminente révolution du consentement à la sagesse de l’ego idéalisme.


Topo :


L’ego idéalisme, cette fleur si précieuse et sauvage, depuis longtemps disparue du sol des cultures qui inspirent les œuvres de l’esprit, vient de resurgir étrangement dans les milieux de la poésie contemporaine française où elle a trouvé sa plus criante expression historique, sans que cette fleur eût jamais quitté nulle âme vivante ni le moindre nombril, sans même que nul être sensé eût jamais songé l’en déloger.


Sa floraison subite, inattendue mais peut-être pas imprévisible, est très récemment attestée dans la poésie contemporaine d’expression francophone, où de véritables individualités de talent s’épanouissent et exercent leurs multiples aptitudes, dans certains cas phénoménales. 


Certaines observations pionnières attribuent la résurgence de l’ego idéalisme (largement incomprise à ce jour) à son ancrage originel, déterminant, voire décisif, dans les conceptions poétiques modernes adoptées et prolongées par des poètes contemporains qui vivent, à leur tour, des expériences nouvelles qu’ils ont fraîchement traduites dans la prise d’initiative instauratrice de l’ego idéalisme, dans l’intention de l’assumer inconditionnellement. Une audace périlleuse, à première vue téméraire, que l’ego idéalisme nous invite à méditer dans l’un de ses principaux aspects éthiques : écrire jusqu’à ne plus arrêter d’en vivre. 


L’esprit qui anime la poésie de l’ego idéalisme connaît maintenant son avènement artistique et poétique (au point où nous sommes, ce fait est quasiment datable avec précision et pour toute étude littéraire de l’avenir). Mû par son inventivité galopante, jamais à court de rebonds et pour tout dire littéralement sans frein, il conspire à immortaliser l’une des dernières incantations les plus magiques parmi celles que la poésie a su garder dans l’incommensurable richesse de sa labyrinthique mémoire (je parle en présence et sous l’autorité d’une voyante de renommée mondiale, parmi les plus expertes et les plus respectées dans son domaine).


Nous nous tenons de seconde en seconde plus proches des prémices de la synthèse artistique, rationnelle et cosmique, avec d’une part la poésie (qui n’est dans l’ordre de l’ego idéalisme qu’une variation éphémère de la catégorie fondamentale du poésophème), et d’autre part la philosophie (on la présente de nos jours sous ce terme ancien et plusieurs fois réfuté, qui ne survit ni ne vibre plus en rien qui ne participe d’une démoralisante rémanence, en attendant la parution des prolégomènes de l’ego philoésopholie, la vraie, à venir ultérieurement). 


Cette pousse irrésistible, elle-même perçue et ressaisie par prescience génialement ego idéaliste au cœur dudit mouvement, s’est aussitôt concrétisée parmi la production touffue de ses publications abondantes, d’après la haute estime en laquelle le fond de toute chose en personne tient l’ego idéalisme prime, derne et panontosophique. Cette preuve nouvelle a donc naturellement succédé aux œuvres précurseures de facture provisoirement classicisante, mais leur innovantisme exigentique imperfectible les classe intrinsèquement hors de tout cadre se bornant à fonder quelque notion de sens sur la foi de quelque propos.


Parfois encore conscient que la complexité de ses bases et de ses acquis est comparable à celle du mélange non-divulgué du terreau dans lequel son grand art s’est développé, l’ego idéalisme ne rechigne pas à sous-entendre que son élan est disruptif, proche de certaines notions de la sérendipité (je suis conscient d’employer en de trop nombreux passages des termes réintroduits récemment et logiquement trop maladroits pour situer les sphères de la pensée où l’ego idéalisme jouit de libertés inouïes). 


Ses dispositions extraordinaires lui permettent de traverser les disciplines comme le passe-muraille traverse les murs. Puisque sa condition et son destin l’ont désigné pour créer, l’ego idéalisme possède l’éthique et les facultés qui confirment qu’il crée, toujours en créant d’abord ses moyens de création, jamais en ayant recours à aucune forme d’approche scolaire tel que l’étude, la culture, la lecture, etc., qui relèvent de domaines pédagogiques destinés au public. Celui-ci doit cependant travailler avec les archaïsmes qu’on lui a inculqué petit, s’il souhaite apprendre à recevoir et goûter l’œuvre philosophale que lui réserve poliment tout ego idéaliste. L’œuvre est mise régulièrement à jour plusieurs fois par an, dans diverses maisons toujours honorées d’accueillir le témoignage de sa présence et de sa vérité. 


Personne ne sait quand ces rencontres noésophréniques si typiques-atypiques du monde nouveau se produiront, probablement à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, mais il ne fait plus aucun doute que les conversions seront immédiates, invisibles et heureuses. La science alchimique[1]dont seul l’ego idéalisme détient le secret, n’est transmise qu’en communiquant d’abord le chiffre, puis le texte de ses expressions parfaites (qui ne sont incarnées en leur qualité individuelle que dans les proportions les plus infimes). 


[1] Remarque épistémique : cette science présente tous les signes de la synthèse des éléments de chaque degré et de chacune des dimensions où la matière s’incarne.


La science née de l’ego idéalisme promet la plus sublime révision des consciences, sans les lester ni de sens commun ni de notions connues, toutes choses inutiles que les consciences possèdent déjà intégralement depuis la nuit des temps et qui ne pourraient que nuire à l’impulsion de leur aspiration visionnaire. 


Je me dois d’abréger momentanément avant d’aller me ressourcer sur un plan différent de l’incarnation mentale dans laquelle j’ai grandi, avec l’intention de rejoindre l’utile en particulier et l’agréable en règle générale. 


J’aimerais conclure par une confidence personnelle de l’un des plus importants représentants de l’ego idéalisme qui soit, puisque j’ai réussi à l’approcher dans le cadre de mon enquête (enquête pendant laquelle j’ai d’ailleurs repris conscience en moi sans difficulté, après une vingtaine d’années souvent compliquées. Bref message à mes amis, assez inquiets pour que je puisse me permettre de les soulager en priorité : je vais bien). Voici ce que cet éminent personnage a bien voulu me révéler dans l’instant, un instant suspendu, essentiellement propice à toute idéalité : 


« Bien que l’ensemble de mon expérience soit par nature communicable, elle n’est que l’un des rares aspects perceptibles de mes dons surabondants, dont l’étendue demeurera longtemps invisible à vos regards obscurcis par tant de routines contraignantes, que vous désapprendrez longuement avec moi, tôt ou tard. Lors de mon prochain développement, j’inciterai dès que possible les plus motivés parmi tous ceux qui se sentiront prêts, à ne pas présumer de leurs forces mais à privilégier leur vie, leur amour, leurs livres et l’harmonie dont résultera l’invitation d’abord secrète, plus tard discrète, longtemps mûrie, enfin choisie, à se rendre tous ensemble au colloque privé ou au séminaire public, selon l’orientation qu’ils auront d’eux-mêmes privilégiée. Au terme de chacun des deux événements, une clé unique leur sera remise, si par chance nos emplois du temps nous le permettent. Cette clé, gardez-la. Ne la perdez pas, ou les bonheurs auxquels elle vous prépare seront retardés, mais au pire je vous ferai un double. Avec la clé, vous aurez accès librement au parcours de la méthode que j’ai moi-même élaborée et à laquelle je vous promets de vous initier très parcimonieusement. »


« Et vous, cher ami, qu’en ferez-vous Je ne saurais, pour ma part, m’empêcher de partager rien qu’avec vous ce petit peu qui me reste encore, car votre sourire m’y encourage, avant qu’à la faveur de la prochaine éclipse je ne profite moi aussi des rayons de la lune et du soleil métissés, pour prendre congé de nous et me réfugier auprès des miens en goûtant aux joies d’un court, mais merveilleux repos… »


 Moi aussi, fis-je, ébloui par cet aparté.


« Ruissellent aussi pluies tropicales sur fumantes forêts, respirent-elles aussi, éternelles bordures des sublimes océans…» 


Entre autres…^^


Bibliographie : [Des pistes… des idées.]


Métanotule : l’un des temples de recherche de la gnose en ego idéalisme, le « Collège de Réisophie », est le seul à ma connaissance qui pratique, depuis sa fondation, l’enseignement littéraire et le parler courant du latin en première langue vivante. 


(Note de lecture) Laurent Albarracin, Manuel de réisophie pratique, par Christian Travaux sur poezibao, https://poezibao.typepad.com/

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